Siège social :
ADT - Nicolas HIUMILIER, 41 allée Pièce du Lavoir 91190 Gif sur Yvette |
Président :
Mr. Gauthier SALLET 19 rue de Rovier 57130 DORNOT dom : 03.87.30.92.34 fax : 03.87.30.95.58 |
Secrétaire :
Mr. Gérard BRUNEL 90 rue Jean Baffier 18000 BOURGES dom : 02.48.20.08.21 pro : 02.48.68.87.56 |
Trésorier :
Mr. Nicolas HUMILIER 41 al. Pièce du Lavoir 91 190 Gif sur Yvette dom : 01 .60.12.39.01 pro : 01.46.86.08.32 fax pro 01.46.87.69.30 - précisez pour Nicolas |
1° - Les menaces
Le TIR est actuellement menacé par
LA SILHOUETTE METALLIQUE OU LE PLAISIR
DU TIR «NATURE»
Les tireurs de Silhouette Métallique le savent bien. Il est
nécessaire de maîtriser totalement la technique de base pour
arriver à faire basculer un mouflon de 25 Kg à 200 mètres.
Ceux qui pensent que c'est chose facile n'ont qu'à venir s'essayer.
Ils comprendront vite la nécessité de savoir tirer dans le
vent, d'avoir la capacité de gérer des conditions lumineuses
changeantes, de savoir s'adapter à des stands à chaque fois
différents mais aussi d'arriver à trouver le bon chargement
qui correspondra à leur arme et à la distance choisie. Bien
des tireurs des disciplines olympiques pour raient, sur ce chapitre, venir
humblement prendre des cours pour apprendre à tester des munitions
dans les meilleures conditions de rendement. Si Pancho Villa et ses lieutenants
s'étaient doutés de l'évolution de ce tir, ils auraient
peut-être continué à réquisitionner le bétail
sans le mettre en joue pour l'attribuer au plus adroit. De toute façon,
les tireurs qui ont choisi de s'exprimer à travers cette forme de
tir souhaitent continuer à pratiquer une discipline sportive reconnue
à part entière, que ce soit pour faire de la compétition
ou du tir de loisir. Dans un pays démocratique et libéral
comme le nôtre, ce serait un comble qu'une minorité de frustrés
veuille imposer subitement le tir à air comprimé comme seule
forme reconnue de pratique sportive. Qu'ils préfèrent le
tir à 10 mètres c'est leur choix et leur liberté mais
qu'ils soient tolérants avec les tireurs qui veulent tirer du 22
hornet ou du 7 TCU. Laissez-nous tirer sur nos stands ouverts en pleine
nature, qu'il pleuve ou qu'il vente, qu'il fasse chaud ou froid et même
si ça fait un peu de bruit, le taux de décibels le sera moins
que celui d'une autoroute, d'une voie de chemin de fer, d'une mobylette
ou simplement de la musique «branché» de vos voisins
de paliers.
LE TIR AUX ARMES ANCIENNES
Dans le tir aux armes modernes, qu'elles soient de poing ou d'épaule,
le tireur est seul devant la cible avec ses connaissances, ses dons ! !
! et son matériel qui est quasi le même pour tous. Des catégories
ont donc été instituées pour ne pas écraser
le cadet, le junior ou le papy.
Dans le Tir à l'arme ancienne, une seule catégorie les
Senior (Pour promouvoir la discipline un classement junior a été
créé). Dans cette discipline un tireur de niveau moyen peut
accéder aux plus prestigieux podiums, sa connaissance du rechargement,
la préparation de son arme, surtout si elle est d'origine et les
impondérables
rencontrés feront la différence
La large ouverture de la discipline et cette rencontre de plusieurs
générations sur les matchs ont un des facteurs de la convivialité
du tir à l'Arme Ancienne.
C'est ce que certains, élus des dieux (personnes d'autre n'ayant
voulu les élire) voudraient voir interdire. Les seules armes qui
ont gré à leurs yeux se limitent au 22 long rifle pour autant
qu'elles soient monocoups, sinon attention cela devient maléfique,
et les puits de science sont prêts à les sacrifier sur le
bûcher des sorcières.
Rendez-vous compte, avec un Remington modèle 1858, le temps
de rechargement des six chambres demande 5 minutes. II s'agit d'une véritable
mitraillette. Il est vrai que chaque possesseur de ce type d'arme a dans
ses fontes, deux voire trois barillets prêts à défourailler.
Après le temps des « génies » nous arrivons
aux temps de la chasse aux sorcières. Il est vrai que sous leur
mandat, le tir autre que «génial», n'avait pas droit
de citer.
Et pourtant... Aux Championnats d'Europe aux armes anciennes en juillet
1997, la France a battu deux records du monde avec des armes d'origine.
Car, oui, qui plus est nous sommes fiers de tirer avec de vieilles
armes qui nous don-nent beaucoup de plaisir.
Les Tireurs de loisir ? Quelle est cette engeance ? Que les 140.000
licenciés payent et nous pourrons gérer 10.000 voir 9.000
tireurs élus.
Nous sommes dans un pays de liberté et membres d'une Fédération
qui respecte les souhaits de chacun et non d'une minorité qui voudrait
continuer d'imposer ses choix.
Pour ce qui nous concerne, nous tirons aux armes anciennes.
Nous avons des amis qui tirent à 300, 600, 900 mètres
et d'autres à ... ce qui leur font plaisir et c'est bien pour l'équilibre
de chacun. Les pays pour les autres.
Avant il y avait les cracheurs de feu. Maintenant il y a ceux qui crachent
dans la soupe.
En tout état de cause si vous avez choisi, au début de
vous distraire aux armes anciennes, prenez du bon temps et attention l'on
est très vite pris dans l'engrenage des concours. Vous ne ferez
pas les jeux olympiques mais sûrement un bon tir dans la joie.
J. BOURDEAUX
Depuis quelque temps le Tir se trouve être l'objet d'attaques diverses. Un petit groupe, mené par J.P. Amat, Y. Delnord et N. Nibourel s'en prend aux disciplines non olympiques et au tir de loisir. Ils se répandent dans la presse, font circuler des rap-ports dans les ministères. Pour eux, seules les disciplines olympiques de tir devraient avoir droit de cité. Ils préconisent l'interdiction des armes de gros calibre et voudraient faire interdire tout autre forme de tir que la leur. Ils s'inquiètent du déca-lage important entre le nombre d'armes acquises et le nombre réel de pratiquants (dépêche AFP du 24/09/97) et réclament une nouvelle rédaction du décret réglementant les acquisitions et les détentions.
Nous avons affaire à des apprentis sorciers, qui pour assouvir une vengeance personnelle, sont prêts à courir le risque de voir toutes les armes interdites et par conséquent toutes formes de tir. C'est le cas du Japon. Cette affirmation qui il y a encore peu de temps aurait semblé incon-cevable, a malheureusement trouvé son épilogue chez nos amis anglais.
L'Association De Tireurs est partie du constat suivant :
Le tir est une activité sportive. C'est évident pour
nous tireurs ! Mais nous sommes malheureusement dans une situation où
pour la majorité de nos concitoyens cela n'est pas perçu
comme tel :
A la question «vous faites du sport ? » on obtient bien
souvent la réponse :
«oui, je fais de la course à pied » ou encore «je
fais du vélo » etc. etc...
Jamais on n'entend «je fais de la course à pied de loisir
» ou «de la planche à voile sportive ».
Pourquoi y aurait-il un tir sportif d'un côté et un tir
de loisir de l'autre ? Le lobby anti-armes a réussi à rendre
honteux, ou pour le moins suspect, le fait de posséder des armes
et d'aimer ce sport qu'est le Tir. Nous devons nous battre sur le terrain
de la communication.
L 'objectif de 1 'Association De Ti-reurs est de défendre les
intérêts des ti-reurs. Pour cela il nous faut réhabiliter
le tir comme une activité noble.
Le Tir, comme d'ailleurs la course à pied, le VTT et bien d'autres
occupations physiques, est une activité de loisir qui n'engendre
pas nécessairement une pratique de compétition.
Le Tir, comme la Chasse, sont des activités physiques codifiées.
Comme beaucoup d'autres activités elles méritent le qualificatif
de sport. Le sport n'est pas l'apanage exclusif du compétiteur ou
du champion, comme voudraient le faire croire certains. Dans tout autre
sport cette déclaration apparaîtrait comme ridicule. Et pourtant,
en Tir, ce ridicule n'a même pas effleuré un certain médaillé
olympique.
Défendre les intérêts des tireurs c'est faire que
le Tir soit perçu comme discipline de qualité. Une discipline
mentale, responsable, noble mais aussi extrêmement amusante. I1 ne
faut plus nous cacher. Certes le Tir est une activité à risques,
il y a des règles à respecter (il en va de même pour
le VTT, la moto verte, la planche à voile, le vol à voile,
le parachutisme, l'escalade et pratiquement toute activité physique...)
Dans le respect de ces règles le Tir est une activité
respectable. Le Tir peut se pratiquer pour le loisir, la détente
(sans jeu de mots), la concentration, la relaxation pour ses vertus thérapeutiques...
Nous devons le faire savoir aux autorités, aux hommes politiques,
aux médias, nous devons être présents partout sur le
terrain de la communication.
Mais pour cela, il faut que nous soyons nombreux.
Rejoignez-nous, pour nous aider à garder le Tir dans le paysage
sportif, et montrer que détenir une arme ne doit pas être
un objet de suspicion, mais un gage de sérieux et de responsabilité.
Gauthier SALLET Président de l'A.D.T.
Regroupons-nous pour la défense du Tir. Préparons-nous
pour affronter ces tenants de la pensée unique.
Bien plus que cet A.D.N.* (Acide Desoxy-ribo Nucléique) qui
par bien des côtés essai de nuire à notre santé,
c'est une offensive planétaire qui nous menace et risque de nous
emporter, si nous ne répli-quons pas. Nos amis britanniques en ont
déjà fait les frais.
Il existe à l'échelon international et plus particulièrement
à l'ONU un nombre non négligeable de commissions dont l'objet
est «d'étudier » les répercutions de l'utilisation
des armes, au sens large, sur les populations du monde. Ces commissions
dont l'objet semble louable, n'ont qu'un seul but, sous-tendu par l'action
du Japon et d'éléments canadiens, arriver à la conclusion
suivante : Toute arme est faite pour tuer donc toute arme détenue
par un citoyen lambda rend celui-ci dangereux pour ses congénères.
La conclusion est simple : Faire en sorte que les gouvernements des
pays prennent des décisions d'interdiction totale d'acqui-sition
et de détention d'armes par les ci-toyens qu'il s'agisse d'arme
de chasse ou de tir.
En France, sur le fond, pour détenir une arme, il faut avoir
ce que l'on appelle une raison légitime, soit sportive, cynégétique,
administrative ou militaire. Si nous n'y
prenons pas garde, ce droit légitime risque de nous être
ôté pour ce qui concerne le tir et la chasse.
Alors qu'il y a 140.000 licenciés à la F.F.Tir, les chiffres
les plus extravagants en matière de détentions d'armes par
ces mêmes licenciés circulent. On veut faire croire que les
tireurs F.F.Tir détiennent 1.500.000 armes de l ° et 4°
catégorie. Il s'agit d'une grossière désinformation
propagée à n'en pas douter par cet affreux ADN.
Un groupe de travail a été créé afin de
répliquer efficacement à ces actions mal- faisantes.
Le «World-Forum » regroupant des responsables du tir du
monde entier, a pour objet la mise au point des stratégies de réplique.
La France y participe très activement. Il faut soutenir ceux
qui nous représentent. C'est la raison pour laquelle, nous vous
demandons d'adhérer très nombreux à l'ASSOCIATION
DE TIREURS. Plus nous serons, plus ils seront efficaces, plus nous serons
écoutés.
* ADN = Amat-Delnord-Nibourel.
Contre l'ADN, une seule antidote l'ADT !
Le bulletin de liaison des Tireurs est une publication de l'ASSOCIATION
DE TIREURS, association LOI 1901 déclarée sous le numéro
3-10558 le 1 octobre 1997 à la sous-préfecture de Palaiseau
(91) Siège social : Chez Nicolas HUMILIER, 41 allée Pièce
du Lavoir,91 190 Gif sur Yvette.
Directeur de la publication : Gauthier SALLET.
Tous ceux qui étaient présents le dimanche 31 août
1997 vers 17 heures dans la grande salle de l'A.T.C.B.A.(Arcachon), ne
l'oublierons pas.
La proclamation des résultats à l'issue des Championnats
de France de Parcours de Tir, qui est toujours un des bons moments de cette
épreuve, provoque à chaque fois les réactions habituelles.
Joie pour certains, regrets pour d'autres. On applaudit les vainqueurs,
on fait des photos et on commence à se séparer. On serre
des mains, encore d'autres et on s'en va, chacun se promettant de se remettre,
cette fois ci sérieusement, à l'entraînement pour faire
mieux l'année prochaine. C'est toujours comme ça et c'est
très bien.
Cette année ce fut différent. A l'issue des résultats,
on s'apprêtait à partir quand les Anglais furent rappelés.
Ils étaient une trentaine, habitués à venir tirer
chez nous comme nous chez eux. On les connaît tous, ce sont des amis.
Ils revinrent et se tenaient devant nous, immobiles, ne sachant pas ce
qu'on leur voulait. Le bourdonnement dans la salle baissait, c'était
presque silencieux. Et ce fut le grand moment de ce championnat, celui
que personne n'oubliera.
Il n'y a pas eu de signal, rien de concerté, nous les regardions.
Plus personne ne parlait, plus personne ne riait. Ceux qui étaient
assis se levèrent et les applaudissements ont commencé,
hésitants d'abord puis s'amplifiant, se gon-flant et les salves
devinrent plus rythmées. Tout le monde se mît à frapper
dans ses mains, en même temps, en cadence. Et ça durait, durait,
deux minutes, trois, peut- être plus.
Personne ne voulait que ça s'arrête. On voulait que ça
dure, leur faire comprendre notre tristesse. Une nation disparaissait du
Tir.
Les Anglais étaient au bord des larmes, certains même
y cédaient. Ils comprenaient que nous leur disions au revoir, que
nous leur disions notre peine pour ce qui leur arrivait, que nous ne nous
verrions plus.
Ils venaient de tirer leur dernier match.
Nicolas HUMILIER.
Jérome Frenkiel - Septembre 1997
Nous savons fort bien que la pratique du tir, même dans un contexte
strictement sportif, suscite la réprobation d'un certain nombre
de personnes, pour des raisons diverses. Dans la majorité des cas,
cette réprobation est surtout liée à la méconnaissance
du tir et des armes, méconnaissance qui laisse libre cours à
l'imaginaire et à son cortège de peurs. Ceci n'est pas récent,
même si des expériences récentes (cf. l'Angleterre)
nous montrent que ce sentiment diffus peut conduire, en certaines circonstances,
à des décisions concrètes et radicales à l'encontre
des tireurs.
Mon propos est de vous informer d'un élément nouveau
dans ce débat. Il s'agit d'un rapport, daté de Mars 1997,
signé (?)par M. Delnord, et diffusé auprès de personnalités
politiques et tech-niques choisies (ministres, etc.).
Ce rapport s'intitule "Le tir et sa pratique sportive - Constatations
et propositions".
A priori rien d'extraordinaire. Encore un rapport de plus, qui finira
dans un tiroir poussiéreux? Erreur! Car ce rapport est très
particulier.
Particulier par les circonstances de sa rédaction. Il faut savoir
qu'en Février 97, M. Delnord (signataire de ce rapport ?), Corda,
Hiegel et Amat démissionnent de leurs fonctions au sein de la FFT,
suite au non-renouvellement du mandat de Directeur technique national de
M. Nibourel (janvier 1997). Aussi, la rédaction et la diffusion
d'un rapport par M. Delnord, de sa propre initiative et un mois après
ces événements, apparaît-elle comme une étrange
coïncidence.
Particulier, ce rapport l'est surtout par son contenu. Notre recommandation
est de prendre vous-même connaissance de ce rapport que l'ADT met
à votre disposition dans sa version intégrale. Seule cette
démarche vous permettra de vous faire une opinion en toute objectivité.
Néanmoins, je vais vous en citer quelques passages, afin que vous
puissiez vous taire une idée de la tonalité générale
donnée par l'auteur.
A propos des clubs, des pratiquants et des détentions :
" Il nous faut bien admettre qu'environ 100000 licenciés, c'est-à-dire
au moins les deux tiers des membres, ne pratiquent jamais."
"... nombre de clubs de tir ne dispensant aucun enseignement, pas même
celui des règles élémentaires de sécurité."
" ...les nombreux demandeurs a titre sécuritaire ou autres viennent
tout naturellement grossir les rangs de la FFT.."
"Il va de soi que le déséquilibre entre le petit nombre
des tenants d'une pratique sportive, somme toute naturelle pour une fédération
olympique, et le nombre très élevé de membres venant
chercher dans les clubs de tir un service que l'ad-ministration ne leur
rend plus de sa seule initiative a des conséquences détestables
sur la vie de la fédération."
" La dangerosité potentielle de tous ces possesseurs d'armes
à la puissance de feu très élevée a pour source
le débordement intense de sa capacité d'accueil dans laquelle
se complaît la FFT."
A propos du parcours de tir et, au-delà, des disciplines non
olympiques :
" Cette corporation d'origine Nord-américaine regroupe les tenants
civils d'un entraînement au tir de combat."
" La valeur sportive de cette discipline est faible..."
" I'essence de cette activité ne fait aucun doute : il s'agit
bien d'un entraînement au tir à tuer."
" Il paraît clair que les représentants français
de l'IPSC ont l'intention d'utiliser la FFT comme solide cheval de Troie
pour lutter contre le durcissement souhaitable, et qui paraît à
présent inéluctable, des lois visant à contrôler
l'armement des citoyens de tous les pays occidentaux"
" ...seul un sot pourrait croire que des individus (le « milieu
»)aussi bien préparés pour leurs activités criminelles
des pistolets acquis légalement. Si nous avons bien compris ce problème
particulier, l'armement légalement détenu servirait
exclusivement à leur consciencieux "entraînement", de préférence
dans un lieu prévu pour cela, soit un stand de tir!"
" Pour clore ce chapitre troublant pour la sécurité publique,
il nous faut revenir sur les risques liés à l'entraînement
de groupes armés à des fins insurrectionnelles, risques qui
existent bel et bien dans la population des licenciés de la FFT."
A propos des tireurs :
" Un nombre certain de déséquilibrés en puissance,
fortement armés, passerait sous un contrôle plus précis
des autorités."
" ... tout citoyen fut-il très limité intellectuellement
ou malade mental en dehors d'une période aiguë peut se retrouver
en possession légitime d'un semi-automatique..."
" L'immense majorité [des tireurs]... ne rêve que de se
doter d'armes dévastatrices, propres à renforcer ses fantasmes
de puissance, ses envies de destruction..."
Et dans ses propositions :
" La détention à titre sportif de tout pistolet de la
1 ère catégorie serait interdite."
" Il faudrait proposer une solution acceptable aux possesseurs d'armes
de 1 ère et 4è catégorie... [telle que] celle vers
laquelle semblent s'acheminer les pouvoirs publics de Grande Bretagne :
destruction assortie d'une compensation financière..."
Commentaires :
II nous paraît inutile d'épiloguer sur ces propos qui tiennent
moins de la caricature que de la désinformation systématique.
Nous nous contenterons de souligner que :
- Premièrement, ce rapport donne une vision spécieuse
du tir sportif, l'assimilant par exemple aux seules disciplines qui ont
actuellement le statut de discipline olympique à l'exclusion de
toute autre, ou encore excluant toute pratique qui ne déboucherait
pas exclusivement sur la compétition.
- Deuxièmement, pour fonder ses thèses, M. Delnord fait
état d'informations qui sont soit fausses, soit invérifiables,
ce qui n'est tolérable dans aucun cas de figure.
- Enfin, et c'est certainement le plus grave l'auteur dans ce rapport
met gravement en cause l'honnêteté, la probité et,
pour tout dire 1’honneur des clubs et des tireurs, à travers un
discours que l'on peut qualifier d'insultant et de calomnieux.
Soyons clairs : la réaction quasi unanime des tireurs qui ont
déjà lu ce rapport est la stupeur, l'incompréhension
et le dégoût. Tout simplement parce que nous savons que l'esprit
du sport, au delà de la performance physique ou intellectuelle,
est fondé sur le respect d’un certain nombre de valeurs, parmi lesquelles
figurent l'esprit d'équipe, la solidarité, l'honnêteté,
c'est-à-dire au fond une certaine conception de la liberté.
Ainsi, nous savons fort bien que la richesse du tir sportif tient entre
autres à la diversité de ses pratiques, et que chaque discipline
est prête, quoi qu'en dise M. Delnord, à se battre non seulement
pour son existence mais aussi pour l'existence de toutes les autres disciplines,
simplement au nom d'un principe. Il est évident que l'esprit de
ce rapport, fondé sur le mensonge, est en totale opposition avec
les valeurs qui font la fierté de tous les sportifs, et ne mérite
que notre profond mépris.
Cependant, il faut s'attendre à une réaction toute autre
de la part des ennemis des tireurs et des armes, ou tout simplement de
la part des personnes qui ignorent tout de ces questions. Pour une personne
"qui n'y connaît rien", ce rapport est plausible! et c'est un grand
problème (nous l'avons testé). Or, ce rapport est diffusé
à un moment où prend forme un courant mondial visant à
interdire purement et simplement le principe de la détention d’une
arme à feu par un citoyen, même à titre sportif. Ceci
n'est pas une crainte irraisonnée, puisque l'Angleterre a été
la première victime de ce courant. Ce que vous ne savez peut-être
pas, c'est que nous sommes, en France, les suivants sur la liste. Et que
l'avenir du tir sportif en France a de fortes chances de conditionner celui
des autres pays occidentaux, au moins européens.
Ceci est la raison pour laquelle il nous paraît indispensable
d'apporter au public mais aussi aux responsables politiques une réponse
objective et vérifiable vis-à-vis de ce rapport. Ce travail
est en cours. Il est indispensable, mais ne sera probablement pas suffisant.
C'est alors qu'il nous faudra faire état d'un autre élément,
qu'aucun politique ne peut ignorer dans une démocratie : la mobilisation
de milliers de citoyens au nom du respect de leurs droits les plus élémentaires.
Et je parle bien de la mobilisation de chacun d'entre vous.
En pratique, autour de quoi allons-nous, selon toute vraisemblance,
devoir nous mobiliser ?
En pratique, il s’agit d’une association de tireurs, en cours de création
actuellement. Cette association est issue directement de la base des tireurs
et a pour objectif de défendre leurs intérêts. Si elle
recueille un soutien massif, son rôle sera déterminant pour
l'avenir, la survie en fait du tir sportif et, au delà, d'une centaine
idée de la liberté et de la responsabilité du citoyen.
Monsieur Delsud a été atteint, suite à une chute de Solex, d'une crise de franchise aiguë. Ignorant ce détail, Le Sport d'Equipe Hebdo a dépêché un journaliste sur place.
- Monsieur Delsud, tout d’abord merci de nous avoir reçu aussi rapidement. On vous attribue un rapport sur la pratique du tir sportif en France, rapport qui à été communiqué à un certain nombre de personnalités haut placées. Dans ce rapport il est fait état d’une situation très préoccupante, mettant gravement en cause tant le tir sportif vis-à-vis de la sécurité publique que de l’honneur de ces sportifs. Je suppose que c’est l’extrême gravité de la situation qui a conduit son auteur à cette initiative.
- Pas du tout. Les causes qui m'ont conduit à rédiger et à diffuser ce rapport sont toutes autres.
- Lesquelles ?
- Et bien, comme vous le savez, moi-même et quelques-uns de mes amis ont démissionné de leurs responsabilités, suite au non-renouvellement du contrat du Directeur technique national par le Président. Pour sauver la face, nous avions invo-qué un antagonisme entre les disciplines olympiques et les disciplines utilisant des gros calibres, et plus précisément une attaque en règle de la part des disciplines utilisant le gros calibre à l'encontre des disciplines olympiques. Bien entendu, il n'en est rien. En fait, nous dirons que mes amis et moi-même avions bien profité du système, vous me comprenez. Notamment pour privilégier nos vues et nos disciplines, au détriment des autres. Aussi, le vote nous sanctionnant était-il tout à fait logique. Mais il n'était pas question que le grand public entendre parler d'une histoire pareille! Alors, nous avons pris les devants.
- Pourtant vous ne pouvez ignorer l’effet désastreux que vos propositions entraîneraient inévitablement pour la FFT et les tireurs.
- Bien entendu. mais après tout, ce n'est plus mon problème. Et puis, dans ma situation, on s'en tire toujours.
- Faut-il comprendre que les proposition exprimées par M.Famas et Ribourel ont les mêmes fondements ?
- Vous avez tout compris.
- Pourtant dans ce rapport vous faites état de fait très précis.
- Vous savez, il y a toujours une façon de présenter les choses. Tenez, les soidisant 100 000 licenciés qui ne pratiqueraient jamais. Avez-vous pensé à me demander quelles étaient mes sources ?
- Heu....non.
- Et vous avez bien fait. Car justement, il n'existe aucune source sur ce point permettant d'établir un chiffre, pour autant qu’il existe réellement un problème de cet ordre. Ainsi, s'il m'est impossible de démontrer que ce chiffre est vrai, il est impossible pour d'autres de démontrer que ce chiffre est faux. C'est ma parole contre la leur.
- Alors pour ces tireurs, qu'en est-il dans les faits ?
- Vous savez, je ne passe pas mon temps auprès de ces tireurs, j'ai des choses plus intéressantes à faire. Tout ce que je peux dire, et qui est d'ailleurs notoire chez les tireurs, c'est que cer-tains n'ont effectivement pas une pratique régulière de ce sport. Faut-il s'en étonner? Je ne pense pas. Après tout, tout le monde n'a pas vocation à faire de la compétition, il en est d'ailleurs ainsi dans tous les autres sports. Imaginez que l'on demande à tout possesseur de bicyclette de justifier d'un usage hebdomadaire au minimum...
- Effectivement. Mais alors, ces 100 000 tireurs qui représentent un danger pour la sécurité publique....
- N'existent que dans mon imagination et, grâce à ce rapport, dans les fantasmes des ennemis du tir et des armes.
- Vous critiquez longuement, plus loin dans ce rapport, les modalités d’accès à une détention d’arme à titre sportif. Sont-elles réellement trop laxistes ?
- Laxistes? ,je ne sais pas ce qu'il vous faut! D'abord, on ne peut obtenir des armes classées (notamment 1ères et 4è catégories) que par l'intermédiaire d'un club agréé par la FFT. Ensuite, la demande d'autorisation est soumise à l'avis du Président du Club. Je ne vois guère l'un de ces présidents prendre la responsabilité d'accorder un avis favorable à un psychopathe ou, au demeurant, à n'importe quel individu douteux. Puis il y a enquête, avec examen du casier judiciaire, puis enquête de proximité, laquelle est naturellement faite avec sérieux contrairement à ce que je mentionnais dans mon rapport (peut-on imaginer qu'il n'en soit pas ainsi ?). Imaginez-vous une procédure aussi restrictive concernant, par exemple, l'achat d'une automobile, engin beaucoup plus dangereux qu'une arme sportive (voyez les statistiques!). D'ailleurs, en parlant de statistiques, voyez celles qui concernent les accidents liés aux tireurs sportifs. Il est facile de constater que ce sport est l'un des plus sécurisants qui soient, bien plus que le ski ou la bicyclette. Entre parenthèses, les accidents les plus fréquents (relativement) sont constatés avec les armes à air comprimé, ce qui montre bien que la dangerosité d'une arme en usage sportif n'est nullement liée à sa puissance.
- Le risque de voir accéder des individus insuffisamment responsables à des armes est donc nul ?
- Le risque nul est un concept d'intellectuels, mais jamais une réalité dans la pratique. Cependant, compte tenu des procédures existantes, je crois que l'on peut affirmer que le risque est extrêmement faible. Au demeurant, je vous ferais remarquer le gouffre qui existe entre les modalités extrêmement sévères d'accès aux armes à feu, qui sont des armes par nature, et la grande liberté d'accès aux armes par destination : couteaux de cuisine, tisonniers, etc. Quasiment tout objet peut être utilisé comme une arme. La longueur de la liste découragerait Prévert lui-même!
- Alors, les tireurs sportifs ne peuvent représenter une menace pour la sécurité publique?
- Bien sur que non! Mais certains veulent y croire, ceux qui ne connaissent pas les armes et le tir (voyez au passage comment ils en parlent savamment!) et qui en ont peur, ce qui est bien humain. D'autres font semblant d'y croire, ceux qui ne sont guère disposés à faire confiance au citoyen, dans le cadre d'une démocratie. Mais ceci est une autre histoire...
- Vous critiquez également l’actuel classement des armes. Dans un contexte sportif, cela pose-t-il des problèmes particuliers ?
- Pas réellement. Il est vrai que ce classement, issu d'une longue histoire, a un peu de mal à s'adapter à son époque, comme c'est souvent le cas d'ailleurs pour les procédures réglementaires. Par exemple, le classement en 1 ère catégorie concerne les armes dites "de guerre", non en référence à leur puissance, mais parce que ces calibres étaient utilisés par les militaires à l'époque. C'était vers la fin des années 30, dans un climat politique assez particulier, et l'objectif était d'éviter la création de dépôts clandestins d'armes militaires. Inutile de dire que les temps ont changé, et au demeurant les armes utilisées par les criminels sont soit volées à des conflit. Les armes des tireurs sportifs ne sont donc pas concernées par ce problème. Pour en revenir au classement, celui-ci est actuellement jugé satis-faisant par l'ensemble des tireurs, sinon que la distinction entre la l ère et la 4eme catégorie ne renvoie à rien de concret pour eux. En effet, cer-taines disciplines nécessitent l'emploi d'armes de 1 ère catégorie, d'autres de 4eme, c'est tout.
- Faut-il considérer que les armes de gros calibre ne sont pas destinées au sport ?
- Non, cela n’a pas de sens. Qu’est-ce que le tir sportif au fond ? C’est « in.fine », la maîtrise d'un geste, aussi complexe soit-il. La maîtrise technique d'une arme de gros calibre est incontestablement l'un des aspects incontournables, même si certains peuvent très bien trouver leur bonheur dans des armes moins puissantes. Il ne faut pas oublier que l'une des grandes richesses du tir sportif est liée à sa diversité. Supprimer plus de la moitié des disciplines, et parmi les plus élaborées techniquement, au nom de je ne sais quelle logique sécuritaire fumeuse, serait en réalité une mesure d'une grande bêtise, et je pèse mes mots.
- Que dire alors des armes à grenaille?
- Alors là, il s'agit d'un problème tout différent. Ces armes n'ont aucun intérêt dans un contexte sportif, ce qui n'échappera à personne. I1 s'agit typiquement d'armes de défense rapprochée, et d'ailleurs extrêmement dangereuses dans cet usage. Elles doivent donc avoir le statut d'armes à part entière, et être gérées comme telles.
- Et le Paint Ball?
- Là encore, il s'agit d'autre chose. Cette activité, à classer dans les jeux même si on peut s'interroger sur sa signification pour les pratiquants, est également totalement étrangère au tir sportif rentrerai pas dans ce débat. Je me contenterai de faire remarquer que ce jeu me semble, à tout prendre, moins malsain que les films de violence gratuite qui inondent nos écrans quotidiennement, ou que nombre de jeux vidéo que pratiquent des enfants souvent très jeunes.
- Et le tir de combat, que vous appelez également « tir à tuer » ?
- Il n'existe évidemment pas de pratique du tir de combat à la FFT, et encore moins de "tir à tuer". Vous imaginez la position des autorités si une telle chose existait`? C'est tout simplement invraisemblable!
- Mais alors, quel est ce tir de combat que vous évoquez à plusieurs reprise ?
- J'évoque en fait dans mon rapport le parcours de tir, discipline qui connaît actuellement un important succès. Vous savez, toutes les disciplines de tir sportif sont issues historiquement d'une pra-tique réelle de combat ou de chasse, c'est-à-dire d'une utilisation des armes dans un contexte non sportif. Ces pratiques sont devenues des sports à part entière puisque seul le geste technique compte, dans des règles, une gestuelle et avec un matériel spécifiquement orienté vers la performance sportive. Ce qui fait qu'aucune pratique sportive ne constituerait un entraînement efficace à une pratique offensive ou défensive. Et le parcours de tir ne constitue nullement une exception.
- Pourtant, un tireur pourrait, plus facilement qu’un autre, utiliser une arme dans un but non sportif.
Certes. De même, un titulaire du permis de conduire peut plus facilement qu'un non-conducteur utiliser un véhicule pour faire un casse, ou une action de terrorisme. Faut-il pour autant interdire la détention des automobiles? Vous voyez bien qu'une telle démarche n'a pas de sens.
- Pour revenir au parcours de tir , vous invoquez la faible valeur sportive de cette discipline....
- Bien entendu, tous les arguments sont bons pour la discréditer. Mais entre nous, croyez-vous qu'il soit facile d'atteindre des cibles fixes ou en mouvement, à l'arrêt ou en déplacement, à des distances allant jusqu'à cinquante mètres, avec une arme d'une certaine puissante, et tout cela pendant que vous êtes chronométré au centième de seconde? Non, en vérité, il s'agit certainement de la discipline la plus complexe à maîtriser actuellement, ce qui est manifestement la raison de son succès. Idem pour les armes utilisées, que l'on peut com-parer aux "formule 1" du tir sportif. Des armes performantes dans l'absolu, mais encombrantes et fragiles, ce qui les réserve exclusivement à un usage sportif.
- Mais cette pratique doit être terriblement dangereuse....
- Dangereuse? Dites donc, il faudrait de temps en temps vérifier
vos sources et aller constater vous-même ce qui se passe réellement
sur le terrain. Êtes-vous déjà allé assister
à une compétition de parcours de tir? Manifestement pas.
Car sinon vous auriez pu constater qu'en parcours, on ne rigole pas avec
la sécurité. I1 y a des arbitres partout, à commencer
avec chaque tireur en action de tir, et le règlement (très
strict, en passant) est
appliqué avec une rigueur exemplaire. D'ailleurs, les
« cow-boys » ne font pas de vieux os en parcours. Ils comprennent
vite que cette discipline n'est pas pour eux. Et les chiffres le démontrent
fort bien. En parcours, les accidents sont rares et presque toujours bénins.
Si vous recherchez le danger, faites plutôt du ski, de l'alpinisme,
de la plongée... ou du football!
- Pensez vous vraiment que des groupes armés s’entraînent au sein de la FFT.
- Allons, réfléchissez un peu. Si j'étais un terroriste, avec d'ailleurs toutes les chances d'être fiché, un club de tir serait vraiment le dernier endroit ou j'irais montrer mon nez.
- Et pour ce qui est de l’implication des marchands d’armes dans le tir sportif ?
- Encore une fois, si vous aviez fait votre travail de journaliste, vous sauriez que les armuriers vivent essentiellement de la chasse, et les industriels, sauf exception, des marchés militaires et administratifs. Vous n'aurez certainement aucun mal à retrouver les chiffres.
- Alors que penser de vos propositions pour redéfinir ce qu’est une arme de tir sportif, dans le sens d’une réduction drastique de la puissance ?
- Cela n'a guère de sens. Nous avons déjà vu que
les statistiques n'indiquaient aucun lien entre la
puissance et les accidents, que l'on prenne leur fréquence ou
leur gravité. Ensuite, quelle est le rapport entre les armes et
les questions de sécurité publique? Vous devriez aller voir
les médecins légistes. Ils vous diront deux choses intéressantes.
D'abord, les blessures et décès par armes à feu sont
rares. Au point que, pour se former à l'étude des blessures
par armes à feu, les spécialistes français choisissent
d'aller se former... aux États-Unis. Ensuite, les armes impliquées
sont presque toujours des armes de chasse, ou des armes de petit calibre
(.22 LR notamment). Alors, vous pouvez toujours supprimer les armes de
gros calibre. Quel résultat en attendrez-vous? Aucun, à l'évidence.
Au passage, on oublie volontiers de distinguer l'intention et l'outil.
Si on veut se suicider, point n'est besoin d'une arme à feu puissante,
ni même d'une arme à feu. La pendaison, par exemple, est beaucoup
plus fréquemment employée. Va-t-on interdire la déten-tion
de ficelles, cordes, ceintures et j'en passe? Vous voyez bien l'absurdité
de la chose. Mais ce qui est grave dans ce type de raisonnement, c'est
qu'à force de vouloir faire la sécurité à tout
prix des citoyens (et de l'ordre public!), on aboutira à enfermer
chacun dans une cellule capitonnée (avec télévision
bien sûr). Est-ce cela l'idéal des libertés individuelles?
Est-ce cela notre idéal de démocratie? Je crois qu'il faut
réfléchir à la logique profonde de certaines analyses
technocratiques, avant qu'elles ne nous engloutissent.
- Pour conclure, rien dans votre rapport n’est conforme à la réalité ?
Rien. Mais je suis allé trop loin pour faire machine arrière. Advienne que pourra...
- Monsieur DELSUD je vous remercie.
Dès le lendemain de cet entretien, M. Delsud avait retrouvé
son état normal.